mercredi, octobre 16, 2013

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C'est un journal



tenu du
                                                                             
 « 19.01.13 » au « 19 .02.13 ». 










les titres du premier et du dernier chapitres,

« Partir », « Rentrer »,  indiquent bien qu’il s’agit d’ouvrir/fermer une parenthèse de temps sur ce qui pourrait être un voyage mais se révèle être un séjour. Un peu comme dans La pluie, mais le choix du lieu va ici plus loin dans l’isolement, la retraite, la coupure du monde : un mois dans une yourte, en plein hiver, isolée sur le Causse. Une expérience de « vieux beatnik » (p.112) ? De fait, l’auteur a emporté dans son sac Desolation angels de Kérouac, mais on peut penser également à Crusoé, Walden, Amirat… et pourquoi pas Rancé ? 


Le début et la fin du livre donnent clairement le projet initial et le bilan final. « départ donc demain pour les grandes steppes ondulées… Causse du Larzac… un mois, sous yourte… écrire, méditer, marcher, casser mon bois pour le poêle, quelques gestes simples… » (p.16), « vivre un mois là.// se concentrer sur écrire, méditer, marcher. /sur vivre. » (p.22) Si on fait le point au milieu du séjour, on voit que le projet s’est à la fois creusé et déplacé : « mais je suis venu ici pour le silence, pour écouter, pour écrire au calme, et je suis à peu près servi…/ pour tenter d’éclaircir, de simplifier une parole, et ça je ne le saurai qu’après. » (p.62) Et bilan final, qu’il ne faut surtout pas prendre comme un échec, bien au contraire : « ai trouvé je crois grosso modo ce que j’y cherchais. c’est-à-dire pas grand chose, pas de grands trucs impossibles, juste quelques éléments simples, bidules communs, qui étaient là, à portée de main. quand on l’ouvre. » (p.111) 

Antoine Emaz









05.02.13

Causse.

tout petit moral au réveil.
ce foutu vent est de nouveau là. 
Il se met à pleuvoir.
Le bruit de la pluie sur le toit d’une cabane, 
une tente, 
c’est la musique exacte,
tendue,
aiguë,
des jours confinés,
des heures longues à attendre,
et lorsque l’on n’est pas seul, 
à discuter à moitié assis ou tenter de lire,
enchaîner les siestes,
sous la guitoune.

Fred Griot














Poezibao

FredGriot

La revuedesressources























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